(Ecrit vendredi matin dans une salle de l'Université Paul-Valéry à Montpellier)
Je traverse cette fac les yeux rivés sur le sol. Mes pas ne sont qu'un chuintement discret au milieu du brouhaha de l'orage. Cette fac n'a pas tant changé quand on y pense. Il y a 6 ans, je la traversais de la même façon, me dirigeant vers les mêmes bâtiments, et il me semble avec le même regard. Six ans ont passé, mais je ne suis plus tout à fait la même. Aujourd'hui je me sens vieille. Ho, pas tant que je le sois vraiment! Mais en comparaison d'avec la presque adulte encore enfant d'alors, je suis presque une grand-mère, il me semble. Qu'est-ce donc qui me rend si nostalgique soudainement? Est-ce le souvenir de ce premier amour déçu, celui d'études abandonnées et de rêves avortés, de promesses à jamais oubliées et de bons moments auprès de mes amis d'alors qui se sont envolés? Est-ce un mélange de toutes ces choses que l'âge adulte, la vie, le temps qui passe, et oui madame, ont rendues caduques? Ou n'est-ce pas tout simplement le vague sentiment d'avoir perdu quelque chose de plus profond, le dernier brin d'insouciance adolescente, ce temps si favorable au spleen et aux rêveries romantiques auxquelles on ne croit qu'à moitié? Je marche dans cette fac vers les même bâtiments où j'étudiais alors, et où j'étudie à nouveau, la vie étant cette drôle de boucle qu'elle est, le coeur plein d'une nouvelle éxistance riche à découvrir et à profiter. Mais c'est le spleen adolescent qui hante ma tête. Finalement, je ne suis peut être pas si vieille, pas si adulte. L'adolescente est restée cachée dans les replis de ma mémoire auprès du premier amour, de mes anciens amis, de mon insouciance crasse. Et si j'étais un peu sensible, j'en aurais les larmes aux yeux...

NB :: Pas de trucage dans ma couleur de cheveux, c'est mon nouveau délire. Avec l'idée d'écrire ce que je pense. La deuxième partie de ce nota-bene ne va pas durer, rassurez-vous. Bientôt un retour au gribouillage

Au fait : chuis za Paris le WE prochain, on s'y croisera peut-être dans les soirées mondaines, hein... ^_^